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Le confinement vécu par les anciens

Depuis quelques mois, les difficultés liées à la crise sanitaire engendrée par le virus Covid-19 ont complètement chamboulé nos vies et nous nous sommes tous retrouvés confinés chez nous, parfois loin de nos proches. Vous avez été nombreux à nous faire part de vos retrouvailles en ligne avec vos amis des CIF, ainsi que de vos expériences pendant la période de confinement. Vous avez été une source d’inspiration précieuse si bien que nous avons décidé de voyager virtuellement et de prendre contact avec des anciens des quatre coins du monde pour qu’ils nous exposent la situation dans leurs pays respectifs. 

 

 Nous nous sommes d’abord arrêtés en Roumanie où nous avons discuté avec Octavian Halici, ancien du CIFGE 2019, qui vit avec sa famille dans la région du pays la plus touchée par le coronavirus, région historique de Moldavie, plus de 3000 cas ayant été enregistrés seulement à Suceava, une ville située à 40 km de chez lui. Octavian précise que la situation s’est considérablement améliorée, des mesures de confinement et de surveillance par des policiers et des militaires ayant été prises par les autorités. Sa région a récemment été déconfinée, le 28 mai dernier, alors que le pays entier jouit des mesures de déconfinement depuis le 15 mai.  

« J'ai toujours été à la maison, avec ma famille, on a la chance d'habiter près de la campagne où nous avons une petite maison, donc le confinement a été un peu agréable. J'ai participé aux cours en ligne, j'ai appris à danser et à préparer mon dessert préféré », conclut Octavian.

            

À l’autre bout du monde, nous avons été accueillis par Thaynara Alves Goulart (ci-dessus à gauche), ancienne stagiaire du CIFA 2015 et par Thaïs Veiga (ci-dessus à droite), ancienne du CCMF 1997. Au Brésil, le nombre de contaminations augmente tous les jours, Rio de Janeiro seule compte 37 000 contaminations, et nos deux anciennes s’inquiètent aussi de la gestion politique de la crise sanitaire, d’autant que deux membres du Gouvernement avaient déjà démissionné et que le Président brésilien, selon Thaynara et Thaïs, ne prend pas la situation au sérieux. Et ce n’est pas tout – l’instabilité économique menace le pays pas encore déconfiné. Pour Thaynara, le début du confinement a été difficile en raison du manque de motivation, de l’anxiété et de l’inquiétude ressenties. Elle précise toutefois que le fait d’avoir pris contact avec les directeurs, organisateurs et stagiaires de son centre (CIFA) l’a aidée à mieux supporter le confinement. Thaynara a repris le travail et nous transmet à tous un message : « il est important d’améliorer la santé mentale, d’établir un horaire fixe pour le travail et les études, de prendre le temps de découvrir de nouveaux talents, de parler à nos amis et bien sûr de regarder beaucoup de séries! » Thaïs profite du confinement pour s’adonner à la lecture, faire du sport, travailler et échanger avec ses amis.

De retour en Europe, Elena Vercelli du CIFC 2017 nous a présenté la situation sanitaire en Italie, où le déconfinement a commencé le 4 mai dernier. Elena rapporte que le peuple italien a gagné quelques libertés et que les magasins, les cafés, les restaurants et les coiffeurs ont commencé à ouvrir leurs portes. Toutefois, les Italiens sont obligés de porter un masque. « Comme l’Italie a été le premier pays européen à être frappé par la pandémie, notre confinement a été très long et dur », précise notre ancienne. Elena admet que les gens étaient au début optimistes, chantaient depuis leurs balcons, écoutaient de la musique, mais que le silence est devenu assourdissant lorsque le nombre de décès a commencé à augmenter. Elena a passé le confinement avec sa famille à Gênes, sa ville natale. Le confinement s’est révélé difficile et chargé pour Elena qui a suivi ses cours en ligne et a également passé ses examens à distance. S’y ajoutent  la perception d’un climat de peur et tension, ainsi que la perte de quelques personnes chères. Elle reconnait toutefois que le confinement a eu des côtés positifs: tout le monde s’est dédié au sport à la maison et à la cuisine et la nature s’est réappropriée de ses espaces. Par ailleurs, Elena a réussi à échanger pendant le confinement avec plusieurs anciens, ils se sont encouragés mutuellement. « Je pense que cette période m’a aidée à comprendre ce qui compte vraiment dans la vie, à savoir la santé, l’amour de nos proches (notamment quand ils sont loin de nous) et le bienêtre commun », conclut Elena. 

 Nous avons par la suite pris la route pour Haïti où notre ancien du CIFP 2013 Lemkey Dorcent nous a exposé la situation dans son pays. L’Etat haïtien, en état d’urgence depuis fin mars, n’a pas véritablement imposé de confinement en raison de la structure sociale du pays qui aurait rendu cette mesure difficilement applicable. Cependant, le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics et un couvre-feu a été également instauré de 20h à 5h. Lemkey a travaillé pendant toute cette période, mais a réussi à en profiter pour se concentrer sur ses passions, pour lire, écouter des podcasts pédagogiques, suivre des cours en ligne, faire la cuisine et regarder des séries et des documentaires. Lemkey reconnait que la prise de contact avec ses amis AMICIF « a ajouté une goutte de pur bonheur » et se réjouit d’être au courant de la situation sanitaire dans de nombreux pays grâce à ses amis. « Après cette crise sanitaire, on peut imaginer que plus rien ne  sera comme avant. Il n’en demeure pas moins vrai que nous devons cultiver l’espoir de voir un monde meilleur. Espérons contre toute espérance, alors même que les raisons de désespérer peuvent paraitre si nombreuses. Pour cela, il faut qu’une prise de conscience collective fasse bouger les choses. Il ne faut pas se décourager, il y a toujours une lumière au bout du tunnel. Gardons par dessus tout notre optimisme », conclut Lemkey. 

 

Notre périple ne s’arrête pas là ! La suite du voyage vous sera prochainement dévoilée…

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